vade retro satanas glandas

Publié le par Moom\'

16h.

Je reviens d’une petite séance de lecture au bord de la mer. M’asseoir en face de la mer a des avantages inestimables :

 • Admirer le paysage un dimanche après-midi par exemple.
Contempler des vestiges anthropiques d’un samedi soir mouvementé est…si enrichissant. De nombreuses jolies bouteilles de bière et de vodka sur la plage jetées par un bataillon (vu la quantité des emballages qui jonchent le sable, leur éloignement les uns des autres et leur « datation ») persuadés (et c’est tout à leur honneur !) que chacun doit faire son travail. Ramasser ses propres déchets  est signe de soumission. De plus, cet effort surhumain qui coûterait cher en temps et en orgueil serait  une contribution à la pourriture de la société. Non mais  sérieusement, si on ramassait nos ordures, les éboueurs et les autres personnes aux noms divers et compliqués (nettoyeur, balayeur, protagoniste de la propreté de la ville et de ses environs, employé au service de l’environnement, technicien de surface…) feraient quoi ? Ils seraient au chômage. Luttez contre le chômage : salissez votre ville !  Le paysage post-samedi soir contient également des preuves évidentes et nullement émétiques de l’atavique libéralisation du sexe : des condoms anticonceptionnels (et vivent les pléonasmes redondants) usagés*…Et euh ‘moult autres onomatopées ne nécessitant nullement de grandes apertures’ témoignant d’une bacchanale** (toujours en me basant sur le nombre, la proximité des objets et leur date de dernière utilisation).

 • Faire valser majestueusement les pages de mon livre avec le vent. Quelle belle lutte ! Tantôt je gagne, tantôt Éole prendle dessus. Danse envoûtante, lyrisme attendrissant…et tellement pratique quand on est résolu à finir un livre. Mais en règle générale, j'ai l'impression que le vent croit visiblement dur comme fer en mon intelligence, ma créativité et ma capacité d’anticipation : Il s’évertue à faire tourner vingt pages à la fois.

 • Faire friser ma frange, me donnant l’air élégamment sophistiqué d’une brebis déroutée.

 

Pourtant, par je ne sais quel miracle, je décide de rentrer au cabanon avunculaire que j’ai l’apanage d’occuper. Un signe certainement, que ce départ hâtif, inexpliqué et incompréhensible.

Je me cherche un bon vieux Coca-Cola, m’installe sur le fauteuil en rotin, allume la télé, décide de regarder la chaîne orientale par excellence, Rotana*. Cette chaîne est une sorte de carrefour culturel à but « divertissant » réunissant plusieurs artistes et publicités desdits pays arabes.

Entre quatre chansons parfaitement identiques niveau scénario, mise en scène et voix douce, retouchée et recorrigée pas moins de  mille fois (une jolie fille à poitrine généreuse pleure son petit ami qui l’a abandonnée pour une créature encore plus jolie, mais qui a un regard méchant avec ses sourcils extrêmement fins blabla…), je vois ZE pub, exceptionnelle, merveilleuse, surprenante, hallucinante, tout ce que vous voulez.

 
Cette perle publicitaire nous vient tout droit de l’Arabie Saoudite. Sans faire de généralisation gratuite et idiote, j’adore les saoudiens. Comment ne pas adorer ces personnes couvertes d’argent (billets) et d’or (noir ou jaune ;)), et qui respectent tellement les femmes au point d’échanger volontiers une grande partie de leur argent (grande pour vous, minuscule pour eux) contre une partie de plaisir avec une femme (ils sont très sélectifs, il FAUT qu’elle aie un vagin et éventuellement un anus )? Comment ne pas admirer ces hommes qui malgré tout, affichent un air pieux et s’acharnent à montrer au Monde qu’ils sont religieux et pratiquants?

 

Le message est simple :

« Il n’est pas honteux de travailler »



Oh ! <3
Si le gouvernement du pays en vient à ces merveilleux messages, imaginez le peuple.*jubile*.
Des semblables ! Des gens comme moi ! Nous sommes pareils…euh à la différence près que mon pays n’est pas une pompe à pétrole, et que deux millions et demi de pèlerins musulmans ne viennent pas chaque année près de chez moi.

Il doit même y avoir plein, des comme moi, des glandeusum parressusum flemmardum. Le peuple Saoudien doit en compter diablement beaucoup pour que le gouvernement se décide à avoir recours au deuxième plus grand instrument incitant au glandage (après l’ordinateur) pour inviter la populace à travailler.


Le travail, qui t’appert à toi citoyen moyen, est une notion que ni la grande majorité saoudienne ni Moi n’avons.C’est quand même alarmant pour le peuple du grand mufti wahha-bite de me ressembler.
 
Ceci dit, sur cette sérieuse raison pour aimer encore plus les Saoudiens, j’éteins le poste, et je me mets au travail. Je ne suis pas riche, moi.


*vade retro satanas lavoro…euh satanas glandas*

 

    * : capotes utilisées.
    * ** : orgie.

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L
protagoniste de la propreté de la ville et de ses environs, employé au service de l’environnement, technicien de surface…<br /> <br /> :d
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T
je viens de decouvrir ton blog un peu par hasard et il ma plu téllement, il est trop super, d'ailleurs je t'invite à visiter le mien<br /> www.taherweb.tk
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